Négociation Annuelle Obligatoire - Négociation Salariale

Publié le 21 Décembre 2020

Quand souffle le vent du changement, 
certains construisent des murs……d’autres des moulins à vent

Pour la négociation salariale, la CFE-CGC venait dans un esprit lucide, car les messages passés par la direction ne laissaient que peu de doute sur ce 0 final en matière d’augmentation salariale.
Reste désormais aux hiérarchies intermédiaires à supporter la double peine de subir elles-mêmes ce résultat et devoir l’exposer à leurs équipes…

En revanche, nous venions dans un esprit très constructif, presque combattif, pour bâtir un planning de négociations 2021 qui soit source de progrès, de transformation positive, tant pour les salariés que pour le groupe en France, afin que les difficultés que nous traversons permettent une nouvelle orientation, une nouvelle respiration, un nouvel essor via une adaptation novatrice de nos processus et organisations.

Quelle ne fut pas notre déception en constatant que la direction n’avait aucunement l’intention de mettre en chantier des sujets qui motivent ses salariés au travers d’une nouvelle façon de travailler, qui mènent notre société sur la voie de la reconquête de marchés, qui mettent à profit la richesse que représente l’expérience de ses salariés.

Au lieu de ça, nous avons vu notre direction confirmer une position de repli sur elle-même, de négation des transformations indispensables pour engendrer une dynamique positive, d’attitude statique face aux opportunités que représentent à la fois la transition énergétique et l’évolution de la société.

Car que vise un groupe qui méconnait le fait que laisser certains de ses salariés sans promotion durant 10 ans, et parfois bien plus, érode années après années leur motivation ?

Car que vise une société qui refuse de travailler des sujets tels que la retraite progressive, la mise en place d’assises de la transmission du savoir intergénérationnel (2 sujets assurant la transmission du savoir), la création d’un réseau d’ambassadeurs pour sauver nos emplois dans le cadre d’une transition énergétique juste (pérennité de nos emplois – étude IEA montrant la viabilité pétrole et gaz jusqu’au moins 2040 – Captage et stockage de carbone « CCS »), la gestion des emplois et parcours professionnels..?

Car quel est le but d’une entreprise qui, constatant que nous ne vendons pas assez de volumes, supprime ses postes de vendeurs, qui argue d’un côté qu’elle veut se transformer pour constituer ses équipes intégrées en « villages » regroupant toutes disciplines et compétences, mais supprime ses postes d’ingénieurs techniques pour les expatrier en Asie ..?

Notre groupe, pour survivre et se développer en France, doit capitaliser sur sa plus grande richesse, à savoir ses employés, doit être combattif et se tourner vers la transition énergétique, doit avoir une attitude de reconquête de marchés.
Il doit agir plutôt que subir, en associant ses salariés à cette bataille, en négociant ces sujets novateurs - comme le font nos compétiteurs - en capitalisant sur l’expérience de tous et en offrant une vision de l’avenir.

La régression sociale s’amplifie au sein des sociétés du Groupe Esso & EMCF en France

Ce dernier trimestre de l’année 2020 est marqué par une amplification sans précédent de la régression sociale enclenchée au sein du Groupe ExxonMobil, et particulièrement par la Direction de l’affilié français au sein des trois sociétés de l’Unité Économique et Sociale : EMCF, ESAF et ERSAS.
En effet, avec une gestion de la communication déplorable et une prévention des risques psychosociaux purement abstraite, les salariés de l’affilié français sont une nouvelle fois invités à payer au prix fort les conséquences des stratégies  menées depuis quelques années par la Corporation ExxonMobil. 
Stratégies auxquelles le Comité de Direction de l’affilié n’ose s’opposer, quand bien même il est évident que ces stratégies industrielles et commerciales sont dénuées de sens et de valeur pour l’affilié, et notamment pour le siège social.

En l’espace de quelques semaines, voici les annonces qui se sont égrenées :

  • Fermeture de l’unité de production du Vistalon ;​​​
  • Projet mondial appelé « Compétitivité » décliné sévèrement en France, notamment au sièges sociaux ESAF et EMCF, dont les Fonctions principales sont appelées à supprimer de 35 à 75 % des postes ;
  • Un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (Sic !) déployant des mesures d’accompagnement en deçà de tous les précédents ;
  • La dénonciation de la prime sécurité sur les raffineries ;
  • Au CSEE sièges et Territoire, la dénonciation des règles applicables aux salariés basés à domicile, à effet au 01/01/2022 ;
  • Une négociation salariales à Zéro budget – Zéro augmentation, même pas l’inflation.
  • Des situations de harcèlements qui se font jour, particulièrement à l‘encontre des salariés expatriés…

​​​​​​​La coupe est pleine.

 

Les salariés ne supportent plus cet ascenseur émotionnel orchestré, où chaque semaine apporte son lot de mauvaises nouvelles.
Les salariés sont épuisés et démotivés de l’absence de reconnaissance de leur implication.
Les salariés sont inquiets de la situation économique de l’affilié, de l’absence de perspectives,  du manque d’ambitions en matière de transition énergétique.

Les salariés manifestent leur mécontentement dans tous les établissements.

La CFE-CGC s’associe à cette frustration et réfléchit à une action, en complémentarité avec les autres Organisations Syndicales.

Comme la Direction demande notre positionnement par rapport à l’accord salarial 2021, la CFE-CGC ne sera bien évidemment pas signataire

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Rédigé par cfe-cgc.-exxonmobil

Publié dans #CFE-CGC, #ExxonMobil, #PSE, #ufip, #salaires, #NAO, #Flash

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